Au début, seul le gros orteil est concerné générant une exostose (oignon) dont la saillie, élargissant l’avant pied, rend le chaussage difficile et pénible. Plus tars, lorsque la déviation s’aggrave, elle impacte les autres orteils qui se rétractent en griffe générant des cors sur le dos des articulations et des durillons plantaires.
Lorsque la gêne occasionnée n’est plus gérable par le podologue, la CHIRURGIE prend toute sa place. Elle doit agir sur le quelette osseux (ostéotomies, arthrodèse) sur les ligaments (arthrolyse) sur les tendons (section, allongement) et sur la peau (résection).
Plusieurs techniques sont utilisées, la plupart conservatrice de la mobilité des orteils, parfois nécessitant des fixations articaulaires. Ici, à la PFC, nous privilégions les techniques mini invasives et per-cutanées, qui réduisent l’agression de la peau et facilitent la récupération. Les 2 pies peuvent être opérés en même temps.
Comme dans toute chirurgie, l’opération comporte des RISQUES :
- – Le principal risque est cutané : nos procédures facilitent la cicatrisation
- – La phlébite peut être prévenue par des anticoagulants en cas de facteurs de risques
- – Les hématomes sont contenus par des pansements moulants
L’ANESTHESIE loco-régionale est privilégiée, ainsi l’effet antalgique dure plusieurs heure.
L’anesthésie générale ou la rachi-anesthésie font aussi partie de l’arsenal et sont utilisées en fonction des cas ou sur demande spécifique des patients.
Les CONSEQUENCES et la CONVALESCENCE
- – L’acte chirurgical se réalise dans la grande majorité des cas en ambulatoire, autorisant la sortie le soir même de l’intervention
- – Les douleurs sont gérées avant même la sortie du bloc opératoire et suivies selon un protocole pré-établi adapté
- – L’appui est autorisé dès le jour de l’opération et est assuré par une chaussure spécifique privilégiant l’appui talonnier et déchargeant ainsi l’avant-pied de toute contrainte. Elle assure l’indolence et l’autonomie du patient pour une durée moyenne de 1 mois
- – Les pansements sont assurés par des infirmier(e)s à domicile
- – Le suivi en consultation est assuré pendant 3 mois
- – L’arrêt de travail varie en fonction des activités de chacun et s’échelonne de 15 jours à 2 mois
- – La reprise des activités sportives est raisonnablement autorisée à la fin du 2ème mois
- – Les récidives, peu fréquentes, sont fonction de l’âge, de la sévérité de l’atteinte initiale et de l’observance des consignes post-opératoires.
En CONCLUSION, la chirurgie de l’hallux valgus est une pratique courante en orthopédie. Elle ne doit pas être banalisée puisqu’elle concerne l’extrémité du memebre inférieur qui supporte l’ensemble du poids du corps.
La difficulté du chaussage et la douleur sont les seuls éléments qui doivent guider le patient dans sa démarche. On ne doit pas se faire opérer pour des raisons esthétiques.
Le chirurgien peut aussi guider le futur opéré s’il perçoit qu’un acte conservateur simplifié préventif évitera une opération ultérieure enraidissante plus lourde.