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Compression du nerf cubital du coude

Bien que moins fréquente que la compression du nerf médian au poignet (canal carpien) la compression du nerf cubital au coude s'en rapproche dans sa physiopathologie. Le nerf cubital, lors de son passage au coude, pénètre dans un tunnel étroit dont la structure, à la fois osseuse et fibreuse, peut constituer une zone de compression mécanique, ce d'autant que les mouvements de flexion-extension contribuent à l'étirer d'avantage.

Les symptômes classiques décrits :
⁃ d’abord sensitifs et régressifs à type de fourmillement de l’auriculaire (mais aussi de l’annulaire) à la main et d’insensibilité sur l’avant-bras
⁃ ensuite et tardivement moteurs et parfois permanents à type de faiblesses, lâchages d’objets ou fonte musculaire.

L’attitude positionnelle et ergonomique est souvent à l’origine de la majoration des signes.

L’électromyogramme (EMG) est déterminant pour assurer le diagnostic, confirmer le bien fondé de l’opération et évaluer le pronostic de récupération. L’opération, réservée à l’échec de l’ergothérapie et des infiltrations, repose sur l’élargissement du tunnel qu’on transforme en gouttière plus largement ouverte. Il s’agit d’un acte rapide dont la récupération est d’autant meilleure que l’atteinte et peu avancée.

Les suites opératoires n’imposent aucune précaution particulière (en dehors de la phase de cicatrisation cutanée). L’arrêt de travail, en fonction de l’activité professionnelle, n’excède en général pas trois semaines.

C’est au cours de la consultation que le chirurgien vous donnera plus de détail sur le principe de la chirurgie, les suites et les complications éventuelles. Ainsi vous pourrez en toute connaissance de cause prendre une décision sereine.

 

Fiche explicative si vous souhaitez en savoir plus :

Fiche compression du nerf ulnaire