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Arthrodèse et prothèse de cheville

L’arthrose de cheville résulte d’un amincissement du cartilage de l’articulation entre l’os de la jambe (tibia) et l’os du pied (astragale ou talus) qui permet les mouvements de flexion et extension souples de la cheville. On l’appelle aussi arthropathie tibio-astragalienne ou talo-crurale.

3 CAUSES principales provoquent son apparition

  • – L’âge avancé : c’est une usure mécanique liée au temps, on parle d’arthrose essentielle ou primitive.
  • – Les traumatismes : entorses à répétition, fractures, infections engendrant des dégâts cartilagineux qui conduisent à une arthrose dite secondaire.
  • – Les rhumatismes chroniques qui donnent une arthrite inflammatoire.

Les SIGNES CLINIQUES sont similaires, quelle que soit la cause

  • – Douleurs dont l’horaire d’apparition dans la journée ou la nuit peut orienter vers la cause
  • – Raideur, qui limite l’amplitude de l’articulation.
  • – S’y associent souvent un gonflement de la cheville, une boiterie, une démarche en canard

Lorsque l’ensemble de ces signes entrave le quotidien jusqu’à limiter le périmètre de marche ou l’autonomie et que les traitements médicaux (infiltrations) ne suffisent plus à soulager, il faut passer à la chirurgie.

Les OPERATIONS se déclinent en 2 grandes catégories selon qu’elles conservent ou non la mobilité de la cheville. Chaque technique a des avantages et des inconvénients.

  • – La prothèse totale de cheville vise à remplacer les surfaces usées, mais entraine encore de nos jours un taux de résultats moyennement satisfaisant, probablement en rapport avec la petite taille des implants articulaires qui supportent de fortes contraintes et ne se fixent pas toujours de manière durable aux os. Cette intervention conserve donc la mobilité articulaire mais sa durée de vie est limitée dans le temps.
  • – L’arthrodèse bloque l’articulation : elle est définitive et durable mais sollicite d’avantage le genou et le pied par compensation.
  • – Il s’agit d’une intervention très ancienne, proposée lorsqu’il existe une arthrose avancée et douloureuse de la cheville. Elle vise à bloquer entre eux les os de la jambe (tibia et fibula) et celui de la cheville (talus), et même parfois celui du talon (calcaneus). Cette intervention qui dure entre 1 et 2 heures nécessite la pose de matériel (Vis, plaque ou clou) pour stabiliser les os entre eux après avoir redressé les éventuelles déformations.
  • – C’est, encore aujourd’hui, l’intervention à envisager en priorité en cas d’usure douloureuse de la cheville, et ce, d’autant plus qu’il y a des déformations osseuses importantes.

Dans un cas comme dans l’autre, l’objectif de retrouver une autonomie confortable est atteint mais les indications varient en fonction de l’âge, de la qualité osseuse et cutanée, du réseau artériel et veineux, du poids, des activités professionnelles et des impératifs de loisirs.

Les SUITES opératoires sont longues, plus ou moins suivies d’immobilisation plâtrée, souvent assorties d’une décharge (béquillage sans appui) pendant 6 à 12 semaines. L’arrêt de travail moyen est de 3 mois, la cheville reste gonflée 6 mois, il faut 1 an pour oublier l’opération.

Comme toute chirurgie, cette opération comporte des RISQUES de complications parmi lesquels l’infection et les problèmes de cicatrisation sont les plus redoutés.

Les échecs à moyen terme sont le « descellement » pour la prothèse (l’implant ne tient pas) et la pseudarthrodèse pour l’arthrodèse (les os ne se soudent pas).

Fiche explicative si vous souhaitez en savoir plus :

Fiche arthrodèse de la cheville

Fiche prothèse de la cheville